Prévention du dopage
Il a beaucoup été question de dopage sportif au cours des dernières années, principalement au niveau du sport professionnel mais aussi au niveau amateur. Ce phénomène semble avoir pris des proportions inquiétantes avec le temps et est devenu un véritable problème de société. On ne peut se permermettre de fermer les yeux et d’ignorer cette situation.
On comprend toutes les raisons qui poussent un athlète à tricher de la sorte : il subit une pression de tous les instants pour performer, ce qui l’incite à prendre tous les moyens mis à sa disposition pour arriver au sommet de la pyramide sportive.
Bien sûr, l’absorption de substances chimiques ne doit pas être tolérée puisqu’il fausse les résultats d’une compétition sportive. Toutefois, à l’inverse, une politique mise en place pour contrer cette tendance ne doit pas être fondée exclusivement sur des mesures répressives à l’égard des contrevenants.
Hockey Québec a donc adopté une approche plus globale de la question quand il s’est penché sur ce dossier durant la saison 2003-2004, de concert avec trois de ses ligues provinciales (La LHJMQ, la LDHMAAAQ et la LHJAAAQ) et avec l’appui du gouvernement du Québec. Cette démarche s’insère d’ailleurs fort bien dans la philosophie de la fédération qui en est une d’accompagnement du joueur tout au long de son cheminement à l’intérieur de son réseau.
La politique de la fédération est constituée de trois volets bien distincts :
- Éducation et prévention
- Dépistage et contrôle
- Intervention et réhabilitation
Si les trois volets ciblent plus particulièrement les équipes des ligues M18 AAA, Junior majeur et Junior AAA, le programme d’éducation et de prévention s’adresse également aux joueurs du réseau M17 Espoir et aux équipes de premier niveau de divisions M13 et M15 (AA), où sont initialement identifiés les joueurs les plus talentueux.
Si pour ces derniers, on s’en tient à une distribution de la documentation pertinente (fournie par la Gendarmerie royale canadienne, le Ministère de l'Éducation, Loisir et Sport et de Hockey Québec) afin qu’ils comprennent les dangers du dopage, les hockeyeurs ciblés des divisions midget et junior ont droit à plus, s’ils ne disposent pas déjà de ces services :
- Formation en ligne sur les principes et l'application de la politique.
- Mise en place d’un système de parrainage des équipes par des agents de la GRC, de la Sûreté du Québec ou des services de police municipaux.
- Promotion de différents types de préparation et d’entraînement leur permettant d’améliorer leur condition physique.
- Suggestion de repas et de lunchs riches en glucides et en sources vitaminées favorables à la pratique sportive.
- Aide à une meilleure préparation mentale (psychologie sportive).
- Processus de consultation de services d’aide hors du réseau de hockey amateur et respectant la confidentialité des demandeurs.
Le volet de dépistage et de contrôle est mis en place avec la collaboration du Centre canadien d’éthique dans les sports. Des vérifications inopinées s’effectueront au hasard auprès des membres des équipes de la LHJMQ, du M18AAA et du Junior AAA. C’est dire que les hockeyeurs, de même que leurs parents, doivent donc se soumettre par écrit (formulaire d’engagement) à la nouvelle politique.
Les sanctions rattachées aux contrôles positifs s’harmoniseront avec les politiques des autres provinces canadiennes. Cette politique est fondée sur le principe qu’une première et une seconde chance doivent être données à l’athlète qui contrevient aux règles sur le dopage. C’est dire qu’une infraction initiale ou une première récidive survenant au sein d’une même ligue sera accompagnée d’une sanction qui n’handicapera pas la possibilité, pour le hockeyeur, de se mettre en valeur dans les mois qui suivent ce ou ces contrôles positifs, en vue de faire carrière dans le hockey professionnel. Un troisième échec à ces tests compromettra toutefois ses chances. Il faut préciser qu’après un premier relevé positif, un joueur sera l’objet d’une vigilance plus grande.
Si les investigations menées à la suite de tests positifs conduisent à des entraîneurs ou des administrateurs ayant encouragé la consommation de substances interdites, ces derniers verront s’appliquer à leur égard un barème de sanctions encore plus sévère.
Un programme de réhabilitation pour ceux dont les tests auront été positifs ou pour tout joueur en faisant de lui-même la demande sera également mis en place au cours de la saison 2006-2007.
Une information abondante, disponible via Internet, accompagnera éventuellement le développement de cette nouvelle politique.
En 2006, nous avons créé le document ' Je garde mon sport en santé '. Ce document est constitué de trucs et conseils sur les composantes qui améliorent les performances telles : nutrition, entraînement des qualités musculaires et de la psychologie sportive.